Cinéma : Five, de Igor Gotesman - Avec Pierre Niney, François Civil, Margot Brancilhon, Igor Gotesman, Idrissa Hanrot - Par Prune



Five raconte les aventures parisiennes et trépidantes de cinq amis unis comme les cinq doigts de la main, d’où Five. Entre colocation à cinq - Five donc - petits boulots et grands tracas, nos héros vont ils préserver leur amitié antédiluvienne malgré les obstacles qui jalonnent leur aventure ?






Tout d’abord, permets-moi de te dire que je n'ai pas trop aimé le film. Alors peut-être ne suis-je pas la cible - Pierre Niney a dit qu’ils en avaient marre d’avoir des propositions de scénarios de djeun's écrit par des vieux de 40 ou 50 ans, à ce moment, je ne te cache que j’avais fort envie de décéder OU de décéder Pierrot, heureusement que la master class ne s'est pas déroulée avant la projection.

Selon un teaser, je devais suivre les aventures de notre Pierrot national dans le monde du théâtre comme dans sa série Casting, et v’là t’y pas que je me retrouve propulsée en Thaïlande sur un scooter des mers avec une blonde et sa voix off insupportable ! Ensuite, nous faisons connaissance avec le reste de sa bande, dans son biotope, c'est à dire Paris, et c’est là que ça se corse. A part le personnage de Pierre Niney qui est développé correctement, les autres n’ont aucune véritable épaisseur et les personnalités sont juste survolées.





Faisons connaissance :

* Le beau gosse aka Pierre Niney, glandeur branleur dragueur pitoyable et pourvoyeur de cash pour ses amis grâce à la fortune de son père qui le croit étudiant en médecine, alors qu’il galère dans une carrière inexistante de comédien en herbe. Son coup de coeur pour une apprentie comédienne est juste effleuré tant il est dispensable à l’intrigue, qui se concentre sur les problèmes de cash du héros, dont le père coupe les vivres après avoir découvert qu’il mentait sur sa carrière le vilain !

* Le fucker aka Idrissa Hanrot, personnage mutique, plus, il serait muet le pauvre garçon, cependant il n’a tellement rien à dire que la seule issue possible était de le montrer en train de se taper tout le casting féminin. De lui, nous n’en sauront pas plus, à part qu’il est orphelin de mère d’où son appétence pour la gent féminine. Psychologie quand tu nous tiens...

* Le déconneur trash aka François Civil, le rigolo de la bande qui fait caca sur le pallier des vieux de plus de quarante ans, donc chiants et anti jeunes comme il se doit. Affublé d'un physique et d’un look plutôt moins moins, il compense par l’humour trash - la caution déconne du film donc. Il tombe amoureux de la mauvaise fille et fait tout capoter autour de lui, le loser de la bande donc. Gentil mais pénible voyez-vous.





* Le faux moche qui se tape la meuf bonne de la bande - bon, en même temps, y’en a qu’une - aka Igor Gotesman, scénariste et réalisateur du film dois-je le préciser. Bon, à part le fait que petite boulette de cinq ans, il a offert son unique gâteau à la meuf bonne de cinq ans d'alors, ce qui en fait plus tard un mec généreux et profondément gentil, et qu’on en oublie ses rondeurs, rien. Psychologie quand tu nous tiens, le retour...

* La meuf bonne un rien vulgaire MAIS terriblement attachante aka Margot Bancilhon, qui, entre nous, joue comme une pantoufle les soirs de pleine lune. Elle passe le plus clair de son temps à tarter les mecs qui n’en veulent qu’à son physique, parce que tu vois, elle n’est pas qu’un physique, elle est plus que ça, il y a quelque chose au-delà de sa blondeur, de ses seins et de ses fesses ! Et il y a quoi ? Bah, pas grand chose, du moins rien que l’on nous montre, à part son physique et sa grande gueule. Psychologie quand tu nous tiens, le retour de la vengeance...



Est qu’on parle de l’intrigue ? Je m’en voudrais de te spoiler cher spectateur, mais sache qu’il y de la drogue, du trafic de drogue, des méchants trafiquants de drogue, de la banlieue qui fait peur, des stars qui fument de la weed, du milliardaire excentrique - mais ne le sont-ils tous pas ? - et de leçons de vie.

Que dire des guest-stars ? Que le mot gênant a pris toute son ampleur lors des apparitions de Fanny Ardant - qui joue faux et qui est mal dirigée, un comble ! - et de Pascal Demolon qui joue un père limite incestueux, gêne qui devient malaise lors d’une scène assez limite.

Conclusion, c'est un film de jeunes, fait par des jeunes - cependant, l’âge du réalisateur est plus difficile à trouver que l’âge du capitaine, comment se situe-t-il sur l’échelle de Niney ? - pour des jeunes qui aiment les comédies vite faites, à consommer comme un Mc Do et à oublier très vite. Yééééépaaaaaaaa !

Five réalisé par Igo Gotesman
Avec Pierre Niney, François Civil, Margot Brancilhon, Idrissa Hanrot, Igor Gotesman 
Sortie le 30 mars 2016

Prune a deux passions le monde de la beauté et le cinéma. Bon, les livres aussi. Ce qui fait donc trois. De salles obscures à Netflix, sa dose quotidienne de Septième art doit avoisiner celle d'un critique de Télérama. Cinéphile dans l'âme, elle est trop modeste pour accepter le titre d'experte que nous lui accordons tous. Belle plume énergique et gouailleuse, je rêve qu'elle reprenne le chemin de son blog La Femme Idéale n'Existe Pas parce qu'elle arrivait à me faire rire au sujet des cosmétiques. Vous pouvez la retrouver sur son fil Twitter