Thursday Oh Yeah ! : Pio Marmaï, 10 anecdotes tout en simplicité



Pio Marmaï, l’homme du jour qui vient de fêter ses 30 ans en juillet dernier est issu d’une famille d’artistes. A son palmarès, on compte une quinzaine de films et deux nominations aux César. Il a conquis le cœur du grand public en se révélant dans un premier rôle aux côtés de Louis Bourgoin dans le film Un heureux événements de Rémi Bezançon en 2011. Longtemps abonné aux rôles de marginaux ou de voyous,D’amour et d’eau fraîche, Contre toi, Mon père, Francis le Belge, il est aujourd’hui l’atout charme du cinéma français. 2014 a été sa grande année puisqu’il a enchanté les écrans avec pas moins de cinq longs métrages dont La Ritournelle de Marc Fitoussi, Des lendemains qui chantent de Nicolas Castro et toujours à l’affiche Maestro de Léa Frazer. Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, monsieur Pio Marmaï sous vos applaudissements !






1/ Pio est né à Strasbourg où son grand-père paternel originaire du Frioul en Italie s’est installé dans les années 60. Sa mère Cathy Srub, chef costumière à l’Opéra de Strasbourg et son père Enzo Marmaï alors peintre en bâtiment, aujourd’hui scénographe, se sont rencontrés au cours du soir des Arts décoratifs.

2/ Elève studieux, Pio obtient son bac littéraire «avec mention!» Il multiplie les formations théâtrales, en Italie et en France, les cours de la Scuola Commedia dell'Arte Antonio Fava, de l'École de théâtre Les Enfants Terribles, du conservatoire de Créteil et de l'École de la Comédie de Saint-Étienne.

3/­ A l’âge de 9 ans, il obtient son premier travail comme figurant. « Mais dès l’âge de 5 ans j’étais sur scène. Je ­servais de doublure pendant les réglages. Ma mère ­raconte que je courais instinctivement vers les lumières.»






4/ Dans la famille Marmaï règne une philosophie libertaire propice à la réalisation de soi. «Mes parents m’ont toujours dit: “Sois créatif et insoumis. Fais tout ce que tu veux, sauf CRS.”» En revanche, Pio se décrit comme un «gros bosseur»: «ça aussi, c’est de famille!»

5/ Quand il ne tourne pas, Pio, propriétaire d’un garage à Aubervilliers travaille de ses mains. « Je fabrique des moteurs avec des associés à moi. Je fais de la carrosserie, du modeling et de la soudure. Je fais ça quand je ne tourne pas de film, ça peut correspondre à six mois par an. »






6/ Il aime les films de genre teintés d’humour noir de Quentin Dupieux alias Mr OIzo et du Suédois Roy Anderson, « cinéma ludique et irrévérencieux, avec un côté absurde très réaliste. »

7/ Pio a des goûts musicaux singuliers. « Je suis très sensible à la musique en général. J’adore le punk hardcore. J’ai été mécène pour un groupe » sous la bannière SCZ pour Satanic Crackheadz.

8/ Pio est très pointu dans ses choix professionnels. Il préfère jouer de bons seconds rôles dans des bons films que de mauvais premier dans des mauvais films. « J’ai refusé des premiers rôles où l’on ne cherchait qu’à mettre en avant ma belle gueule, mon côté joli garçon. Cette image ne correspond en rien à ce que je cherche et à ce que je suis. Il est souvent comparé à Brando ou à Dewaere, époque Valseuses. « Il y a chez lui une puissance animale rarissime chez les comédiens de sa génération », souligne Rémi Bezançon, qui l’a fait tourner dans Le premier jour du reste de ta vie et Un heureux évènement. Si la comparaison est flatteuse voici ce qu’il en dit : « Je tiens à éviter les compartimentages. La perspective d’être intronisé “ le nouveau Patrick Dewaere ” ne me séduit en rien. Un acteur se caractérise par ses choix et aussi par ses refus. J’assume les uns comme les autres. »

9/ 75kg pour 1m73, Pio travaille son physique. « Je vais à la salle de sport. Sans ça, avec les bières que je m’envoie, je serais un loukoum ! » Il prétend alterner régime pizzas et sports à outrance. «En fait, je fais un peu de vélo, de la boxe, j’essaie de courir. A Paris c’est compliqué, il faut se rabattre sur les exercices en salle.»

10/ Pio avoue, non sans humour, un certain attrait pour les superstitions et l’occultisme. « Je crois profondément à la sorcellerie, je suis d'ailleurs en contact avec une personne qui a des pouvoirs occultes. Je me suis acheté un camion à saucisses et elle l'a protégé avec un talisman spécial ! Quand j'étais enfant, les personnages maléfiques qui me terrifiaient n'étaient ni les loups-garous, ni les vampires, ni les pseudo-gargouilles que j'imaginais se cacher sous mon lit, mais les sorcières. Ça me fait immédiatement penser aux films d'horreur de l'Américain Rob Zombie. Dans son dernier film, The Lords of Salem, j'ai retrouvé ce côté violes de gambe, chicots pourris, sacrifices de boucs, femmes nues qui se baignent dans le sang de porc et qui peuvent te maudire sur 104 générations, et accessoirement te pousser à te jeter toi-même de l'huile bouillante sur le visage. Ça m'effraie et ça m'attire à la fois. Et évidemment ça m'amuse ! »

J'en connais dont la voiture risque de tomber en panne souvent si Pio doit s'en occuper dans son garage à Aubervilliers.Même s'il a l'air surtout de s'intéresser aux camions. Sympathique et nature, pour une fois je n'ai pas trop lutter pour trouver des anecdotes personnelles comme c'est souvent le cas avec les acteurs français. Remercions Stella à Paris qui a de riches idées concernant cette rubrique, pour la présence de Pio en ces lieux. Je vous souhaite une excellente journée en compagnie de Pio Marmaï !