Fashion Craving : Les foulards Flibustier, périple au gré des océans en compagnie de jeunes artistes

Flibustier : Pirates, le foulard signé Vaïnui de Castelbajac

Aujourd’hui, je vous emmène écumer les océans sous pavillon noir. A l’abordage moussaillon ! Flibustier Paris est une jeune griffe française qui joue malicieusement avec l’iconographie de la piraterie. Remarquée pour sa gamme de bijoux inspirée de l’artisanat du monde, les colliers et bracelets qu’elle propose évoquent les trésors fabuleux des galions engloutis. Touche ethnique furieusement trendy, philosophie de la pièce exceptionnelle façonnée à la main, les créations de Flibustier naviguent entre féminin masculin. Des parures qui ornent avec raffinement le cou des élégantes rock ou les poignets des dandys modernes. 


Flibustier - Melle : Pirates  Vaïnui de Castelbajac - M : The Krachen par Fliich

Flibustier : Pirates, le foulard signé Vaïnui de Castelbajac

Dans cette même lignée esthétique et créative, trois jeunes artistes ont été invités à dessiner le motif d’un foulard sur le thème Légendes et Mystères des Pirates. Une manière de démocratiser l’art en le transposant dans la vie de tous les jours par le biais d’un accessoire devenu incontournable. Flibustier Paris leur a laissé carte blanche afin d’exprimer leur vision personnelle tout en valorisant l’univers graphique de chacun. Imaginaire lié à l’enfance, au cinéma, aux contes, Vaïnui de Castelbajac, Fliich et Lotie nous embarquent dans un voyage au bout du monde sur les flots hantés par les navires fantômes et les créatures des abysses.  



Foulard Flibustier : The Kraken par Fliich

Foulard Flibustier : The Kraken par Fliich

Chaque foulard est produit en édition limitée signé et numéroté. Confectionnés en Inde, par l’intermédiaire de Not Just a Shopper, ils sont le produit d’un artisanat local qui a fait la réputation des ateliers indiens.  Seules les étoffes les plus nobles sont utilisées : soie, modal - un textile de type viscose fabriqué à partir d’écorce de hêtre - et cachemire.  Soucieux de l’amélioration de la qualité de vie des ouvriers dans les pays en voie d’émergence, Not Just a Shopper reverse une partie des bénéfices à des associations locales notamment Project Mala qui œuvre afin d’éradiquer le travail des enfants dans les ateliers de confection et développer l’éducation parmi les plus démunis.



Foulard Flibustier : Abysses par Lotie

Foulard Flibustier : Abysses par Lotie

J’ai eu l’occasion d’interviewer l’un des cofondateurs de Flibustier, Greg Annoni en charge de la création, du marketing ainsi que du design du site. Un jeune homme fort créatif et très occupé donc.

PSG : Raconte- nous un peu la genèse de Flibustier. [Ouais, suis au top question interview. Je relance la mode du flou artistique hamiltonien.]

Greg : J'ai commencé par créer des chapelets et bracelets d'abord pour moi  en m'inspirant de l'univers pirate. Il y avait des plumes, des breloques et des grigris. Il y a 2 ans, je suis parti pour un festival en Serbie et j'ai amené quelques unes de mes créations, avec un ami on les a portées tout l'été, on a vu que ça plaisait, que les gens nous en parlait. En rentrant on avait un peu d'argent de côté et l'envie de commencer quelque chose ensemble, on a décidé de se lancer comme ça presque sur un coup de tête. On savait qu'on avait besoin de très peu d'investissements à la base - grave erreur - et beaucoup de ressources. Mon cousin [ndlr : Fabien Fallet] avec qui on voulait depuis longtemps monter une affaire. Il s'est joint à nous et on a créé Flibustier Paris.

PSG : Sans financement bancaire, ni sponsor, comment fait-on pour lancer sa petite entreprise ?

Greg : Avec les technologies d'aujourd'hui on a l'avantage de pouvoir créer beaucoup de choses tout seul si on est un peu malin. On a donc conçu un site internet, les premiers bijoux, récupérer des fonds supplémentaires grâce au crowdfunding -Ulule- et nous voilà embarqués dans l'aventure. Comme on le dit souvent si on nous avait dit que plus tard on enfilerait des perles, on n’y aurait pas cru.

PSG : Comment est venue l’idée des foulards ? Comment s’est déroulée la rencontre avec les artistes ?

Greg : Pour les foulards l'idée de départ était de promouvoir de jeunes artistes en leur proposant de rendre leurs créations accessibles mais surtout vivantes. Il ne s'agit pas d'avoir un tableau de l'artiste mais bien un accessoire que l'on peut porter tous les jours et que l'on ne retrouvera pas partout puisqu'ils sont édités en séries limitées. On a donc utilisé les réseaux sociaux pour dénicher de jeunes talents et on s'est arrêté sur 3 noms pour leurs styles très différents. Ils ne sont pas complètement inconnus dans leurs milieux et ils ont tous acceptés très rapidement le projet. Dans le cadre de cette expérience, on a par ailleurs rencontré des élèves d'une grande école d'art manufacturier de Paris avec qui on va sûrement lancer des collections capsules rapidement autour du foulard et de la piraterie.

Je ne peux que vous recommander d'aller jeter un oeil sur le site de Flibustier. Je craque totalement pour un chapelet en grenat et jade ainsi que le foulard dessiné par Vaïnui de Castelbajac. Il me fait férocement de l'oeil depuis que je l'ai découvert. L'occasion également de gâter votre chéri. Homme à bijoux, homme à bijoux [C'est la journée des blagues nulles. Shame on me.] Avec la sortie prochaine d'une collection de sublimes bagues en argent, il se pourrait que je vous reparle très vite de cette jolie marque à la philosophie séduisante. Stay tuned !

Flibustier Paris